Protection de la flore suisse – Ce qu’il faut savoir

L’été est (enfin) arrivé en Suisse : les prés des plaines et prairies alpines s’ornent des fleurs les plus belles. Que doivent savoir les randonneurs et amoureux de la nature pour faire cueillette sans ennuis – et surtout, sans mettre en danger la protection de la flore ?

La loi fédérale sur la protection du paysage fixe, comme objectif général, la protection des espèces de faune et de flore de leur disparition. Les biotopes doivent ainsi être préservés (« dans la mesure du possible »), et certaines espèces sont ainsi listées aux annexes de l’Ordonnance fédérale sur la protection du paysage.

Le chardon bleu, la gentiane pneumopathie, certains myosotis et lichens, et même certains champignons (dont le bolet royal) doivent ainsi, notamment, être protégés, en raison de leur rareté et de l’ampleur de la menace qui pèsent sur ces espèces.

La cueillette peut s’avérer chère : une amende jusqu’à CHF 20’000 peut être mise à la charge de ceux qui contreviennent à la protection de ces espèces.

La Confédération examine périodiquement quelles espèces sont en danger et doivent donc faire l’objet d’une réglementation plus restrictive. Fondé sur les directives de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), le Département de l’environnement publie régulièrement une liste d’espèces prioritaires au niveau national, qui définit les espèces menacées en Suisse, en fournissant un classement, ainsi qu’une liste rouge des espèces de plantes vasculaires menacées (que vous trouverez ici). D’après la dernière édition de cette Liste, sur les 2613 espèces et sous-espèces (taxons) évaluées, 725 (28%) sont menacées ou ont disparu et 415 (16%) sont potentiellement menacées.

Les dispositions cantonales mettent en œuvre la législation fédérale et les listes établies par la Confédération. Ainsi, par exemple, les Cantons de Vaud et de Genève limitent l’arrachage et la cueillette des plantes sauvages à la quantité de plantes que l’on peut tenir dans la main !

En résumé, mieux vaut admirer les fleurs alpines dans leur milieu naturel, et s’abstenir de cueillir des plantes qui pourraient être protégées. Cela vaut d’autant plus à notre époque, qui voit les espèces de faune et de flore disparaître massivement. Randonnez, sortez, extasiez-vous devant la nature, et laissez-là où elle est !

TerrAvocats s’engage, dans son activité quotidienne, à réduire son impact environnemental. Une charte, signée par les associé·e·s de l’Etude, concrétise cet engagement.

 

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